Black Mirror - Saison 7

Le 04/06/2025

Dans Serie

Black Mirror - Saison 7 - 10 avril 2025

 

Une série dystopique toujours aussi percutante

Impossible d’avoir un blog culturel sans y consacrer un espace à Black Mirror. Cette série, que je considère comme l'une de mes préférées, méritait évidemment une critique épisode par épisode (enfin presque) pour cette nouvelle saison. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore l’univers de Black Mirror, il s’agit d’une série d’anthologie lancée en 2011, où chaque épisode explore une dérive technologique différente, souvent dans un futur proche, parfois même étrangement actuel. Le titre fait référence aux écrans noirs de nos téléphones, ordinateurs et télévisions : des miroirs modernes dans lesquels se reflète notre humanité.

Ce qui est fascinant, c’est que certains épisodes autrefois perçus comme futuristes sont aujourd’hui presque réalistes. La fiction semble rattrapée par la réalité.

Épisode 2 – Bête Noire

Quand la réalité se déforme

Un épisode troublant, centré sur les notions de pouvoir, de vengeance et de jalousie. Il questionne ce que ferait un humain s’il pouvait tout manipuler, tout contrôler. La narration fonctionne comme une boucle perverse : la victime devient bourreau, et vice-versa. C’est un miroir cruel de nos pulsions humaines les plus sombres. Peu importe le statut social, nos désirs restent les mêmes. Cet épisode met cruellement en lumière la dimension sadique qui peut exister en chacun de nous. C’est dérangeant, mais brillamment exécuté.





Bete noire

Épisode 3 – Hôtel Reverie

Mon préféré – une poésie technologique

Un bijou. C’est, je crois, mon épisode coup de cœur. Émouvant, subtil, et profondément humain. En tant qu'amoureuse de cinéma, j’ai été touchée par sa mise en scène, ses références et sa douceur. Derrière cette romance entre deux femmes, on trouve une vraie critique de la deepfake, de l’intelligence artificielle, et même un clin d’œil à la crise des scénaristes aux États-Unis.
C’est une histoire d’amour virtuelle, certes, mais terriblement authentique dans sa manière d’interroger les limites du lien humain face à la technologie. Les deux actrices sont magnifiques, et l’épisode dégage une vraie vibe de romance impossible, comme un film d’amour suspendu dans le temps.



Hotel reverie
 

Épisode 4 – De simples jouets

De simple jouet

Déconcertant mais marquant

Celui-ci m’a laissée un peu perplexe. L’épisode est lent, presque plat par moments, mais la fin… wow. Le twist final m’a laissée sans voix. Je comprends que le flou fait partie de la construction narrative, mais je me suis un peu perdue en route. L'épisode joue avec nos attentes et nos repères, ce qui renforce l’impact du dénouement, mais peut aussi décrocher l’attention.
La fin ouverte soulève une vraie question : a-t-il mis à jour les humains pour le meilleur… ou pour le pire ? J’ai aussi apprécié le clin d’œil aux jeux vidéo et le parallèle avec l’épisode interactif Bandersnatch. Un retour à un univers familier, qui fait plaisir.

 

Épisode 5 – Eulogie

Une douce réflexion sur le passé

Mon deuxième préféré de la saison. Tout en finesse et en émotion. Cet épisode aborde le deuil, l’amour, les occasions manquées, les souvenirs. Il interroge sur la manière dont on évolue, ce qu’on choisit de garder ou d’oublier. L’idée de plonger dans des photographies est à la fois belle et inquiétante : on se dit que ce serait merveilleux… jusqu’à ce qu’on comprenne à quel point cette technologie pourrait prendre le pas sur nos esprits.
C’est un épisode fragile, humain, touchant. Une belle réflexion sur ce qui nous reste quand tout s’efface.

Léna 

Eulogie