Arcane : série télévisée d'animation américano-française – 2021 / 2024
"Il y a un monstre en chacun de nous"
Je ne sais même pas par où commencer pour parler de cette série que j’ai littéralement binge-watchée. Essayons peut-être de reprendre depuis le début.
Arcane est une série télévisée d'animation américano-française qui se déroule dans l'univers du jeu vidéo League of Legends. Produite par Riot Games en collaboration avec le studio français Fortiche Production, elle est diffusée à l'international sur Netflix.
Un scénario captivant
L'intrigue suit principalement Jinx et Vi, deux sœurs ayant vécu une enfance difficile mais qui, une fois adultes, mènent des vies diamétralement opposées. En parallèle, on suit Jayce et Viktor, deux scientifiques ayant découvert et stabilisé une gemme permettant d’immenses avancées technologiques.
Pour ma part, je ne connaissais absolument rien à cet univers, ni même au jeu. Et pourtant, cela ne m'a ni empêchée d'adorer la série, ni d’en comprendre les enjeux. (Avis à ceux qui hésitent parce qu’ils n'ont jamais joué à League of Legends !)
Des personnages profondément humains
Ce qui rend Arcane si unique, ce sont ses personnages. Aucun d’entre eux (ou presque) n’est totalement bon ou totalement mauvais. Tout est une question de point de vue. On s’attache à eux, on les voit évoluer au fil des épisodes, et nos émotions à leur égard changent constamment.
Prenons Jinx : au début, je ne l’appréciais pas particulièrement, mais au fil de la série, mon regard sur elle a complètement changé. Comme elle le dit elle-même : "Il y a un monstre en chacun de nous." Qu’est-ce qui définit réellement un monstre ? Qu’est-ce qu’un "méchant" ? Arcane pose ces questions avec une finesse rare, brouillant les frontières entre le bien et le mal.
Une critique sociale percutante
Au-delà de ses personnages magnifiquement écrits, la série propose aussi une véritable critique sociale. Elle met en lumière la fracture entre la "haute société" et la "basse société", la pauvreté, les tensions politiques et le manque de communication qui conduisent à des conflits inévitables.
Et puis, il y a une autre question fondamentale : celle des avancées technologiques. Améliorent-elles vraiment le monde ou nous rendent-elles esclaves ? Ce dilemme est parfaitement incarné par Viktor. (Attention, léger spoiler !) Son idée de départ est noble : il veut aider et sauver des vies. Mais jusqu’où est-il prêt à aller pour cela ? Arcane nous pousse à réfléchir aux conséquences du progrès et aux sacrifices qu'il implique.
Une claque visuelle et sonore
Je ne peux pas finir cette critique sans parler de l'aspect visuel et sonore de la série. J’ai été bluffée. Moi qui ne suis pas spécialement fan d’animation, j’ai été totalement embarquée.
Les graphismes sont sublimes, regorgeant de détails et de références subtiles. J’ai probablement raté un nombre incalculable d’easter eggs, mais c’est ce qui rend la série encore plus riche et immersive.
Et que dire de la bande-son ? Elle est tout simplement magistrale. Avec des artistes comme Imagine Dragons et Twenty One Pilots, la BO sublime l’expérience et amplifie les émotions déjà intenses de la série. Mention spéciale à la fameuse chanson de Stromae et Pomme qui est pour moi une des meilleurs chanson de l'année ( oui, oui, même si on est que en Février).
La version originale (VO) est impeccable. Et, fait rare, la version française (VF) est aussi d'excellente qualité.
En fait, Arcane réussit tout. L’émotion, le graphisme, le fond, la forme… Tout y est. Ça a été mon obsession pendant une semaine (et je continue d’écouter la playlist en boucle, ce que je vous recommande vivement).
