Superman

Le 29/07/2025

Superman - Action de James Gunn - 9 juillet 2025

Dès les premières minutes, on sent que Gunn a compris l’essentiel : nul besoin de rejouer une énième fois les origines de Clark Kent. Ici, Superman est déjà en action depuis un certain temps, et ce choix scénaristique s’avère particulièrement judicieux. On évite les redites et on entre directement dans le vif du sujet, ce qui permet au film de trouver un rythme efficace tout en offrant une histoire fraîche et captivante.

Côté casting, c’est une réussite. À part Nicholas Hoult (dans un rôle pour le moins surprenant), je ne connaissais pas particulièrement les acteurs, mais leur alchimie est indéniable. Le groupe fonctionne comme une vraie équipe : on sent la cohésion, l’écoute, la complicité. Le Superman de cette version, incarné par David Corenswet, a tout ce qu’on attend du personnage : une force tranquille, un charisme naturel, mais aussi une grande douceur. Il évoque par moments le Clark Kent de Smallville, ce qui parlera aux nostalgiques. Quant à Loïs Lane, elle est fidèle à elle-même : brillante, indépendante, percutante. Et que dire de Krypto, le fidèle compagnon à quatre pattes, véritable atout comique et émotionnel du film.

L’histoire, elle aussi, tient remarquablement la route. On est certes dans l’univers du fantastique, mais avec une approche plus scientifique que surnaturel. Chaque événement est justifié, chaque rebondissement a sa logique. Et surtout, Superman n’est pas tout-puissant. C’est probablement ce que j’ai préféré dans cette version : pendant une grande partie du film, Superman est mis en difficulté. Il doute, il tombe, il perd. Il n’est plus cette figure invincible et presque divine à laquelle rien ne résiste. Il est vulnérable, et c’est précisément ce qui le rend humain.

Cette humanité, James Gunn en fait le cœur du récit. À travers ce Superman faillible, il nous montre que la vraie force ne réside pas dans les super-pouvoirs, mais dans la capacité à se relever, à croire aux autres et à défendre ses valeurs. Le message est simple mais percutant : la gentillesse n’est pas une faiblesse, elle est une force. Et dans un monde cynique, c’est un acte de résistance. Oui, aujourd’hui, le punk rock, c’est d’être gentil.

Enfin, impossible de ne pas évoquer la direction artistique du film. L’esthétique est soignée, la photographie sublime, et la bande originale, oscillant entre compositions épiques et riffs rock bien sentis, accompagne parfaitement chaque scène. L’apparition de nouveaux super-héros, notamment un Green Lantern remis en valeur, laisse présager un univers DC revitalisé et prometteur.

En bref, ce Superman version James Gunn est un film à la fois spectaculaire et profondément touchant. Il réussit là où beaucoup ont échoué : réconcilier l’icône avec l’homme, le mythe avec l’émotion. Et ça fait du bien.

Léna