L' amour au présent

Le 24/01/2025

L’amour au présent : Drame, Romance de John Crowley – 1 janvier 2025

J’avais hâte de voir ce film ! Andrew Garfield et Florence Pugh, deux acteurs que j’apprécie énormément, brillent à l’écran grâce à une alchimie qui crève l’écran.

Ce film raconte l’histoire d’amour entre Tobias, commercial dans l’entreprise de céréales Weetabix, et Almut, jeune cheffe cuisinière étoilée. À travers une narration en flashbacks, nous découvrons leur rencontre, la naissance de leur fille, ainsi que le diagnostic du cancer d’Almut et son combat contre la maladie.

Un film doux et mielleux

Ce film d’amour, qui peut sembler un peu cliché au premier abord, offre finalement une proposition différente. Le couple de Tobias et Almut incarne une relation normale : une vie simple, des problèmes du quotidien, et un amour sincère, sans excès ni stéréotypes. Pas de froufrous, pas de passion démesurée, et surtout pas de "bad boy" maltraitant la femme. Ici, rien de tout cela.

Le film peut paraître calme, voire plat par moments, mais cette simplicité reflète justement l’histoire de nos deux protagonistes. Le spectateur est invité à parcourir leur relation en explorant les différentes phases de leur vie : passé, présent et futur, tout en abordant des problématiques universelles.

Un des aspects les plus marquants de ce film est la leçon de communication qu’il nous offre. Tobias et Almut se parlent, échangent, et cherchent des solutions ensemble. Leur couple repose sur une base saine où la communication, même lorsqu’elle est difficile, joue un rôle central. Cela contraste fortement avec les relations idéalisées mais toxiques souvent mises en avant dans d’autres films récents (par exemple, It Ends With Us).

La femme mise en avant

Une question qui m’a traversé l’esprit : pourquoi Almut est-elle autant mise en avant par rapport à Tobias ? On pourrait penser que cela tient au fait qu’elle est atteinte d’un cancer. Pourtant, même dans les moments précédant cette épreuve, comme leur rencontre ou la fondation de leur famille, c’est elle qui mène la danse. Almut prend les décisions, tandis que Tobias s’adapte presque tout le temps.

Cet aspect peut séduire, car il rompt avec les clichés traditionnels. Mais, dans la logique du couple équilibré et communicatif qu’ils représentent, ce déséquilibre paraît un peu regrettable. Tobias finit par sembler effacé face à Almut, une femme talentueuse dans de nombreux domaines, tandis que lui n’est "que" commercial dans une entreprise de céréales. Il y a une différence marquante entre leurs trajectoires personnelles.

Peut-être faut-il voir cela comme une leçon de vie : cette femme exceptionnelle vient illuminer la vie terne de Tobias et lui apporte bonheur et sens. C’est aussi une métaphore sur l’éphémère et les surprises de la vie. Tobias, que l’on découvre brisé et triste au début du film, se révèle pourtant admirable dans l’épreuve de la maladie de sa femme.

Des émotions bien amenées

L’un des grands atouts de ce film réside dans sa manière de gérer les émotions du spectateur. Bien sûr, il est profondément touchant, et il est difficile de ne pas verser une larme (dans mon cas, des torrents, mais passons). Cependant, grâce à la douceur des personnages et à leur communication, le film parvient à apaiser le spectateur dans sa conclusion.

La fin, bien que chargée d’émotion, est plus facile à accepter, car nous avons partagé avec eux leurs joies, leurs douleurs, et les enjeux de leur combat contre la maladie.

Léna